En atteignant les 1,19 dollar
lundi, l’euro est tombé à son plus bas niveau depuis 4 ans. Un décrochage
rapide qui inquiète les économistes mais qui fait aussi des heureux. Le point
sur les grands gagnants et les vrais perdants de la chute de l’euro.
Les gagnants
· L’économie européenne dans son ensemble. Pour
les pays dont la croissance est tirée par le commerce extérieur, comme
l’Allemagne, l’Italie ou la France, la chute des cours de l’euro est une
aubaine. Le mécanisme, appelé effet de change, est simple : «Lorsque
l'euro baisse, un dollar payé par un client donne à Airbus plus d'euros, ce qui
fait mécaniquement augmenter les profits», décrypte Christian Blot, économiste
à l'Observatoire français des conjonctures économiques. Les experts estiment
qu’une baisse de l’euro de 10% provoque une hausse de 0,2 point du produit
intérieur brut (PIB).
L’aéronautique, la défense et le secteur du luxe.
Toutes les entreprises qui fabriquent localement mais facturent en dollars
peuvent se frotter les mains. EADS, sa filiale Airbus et leurs sous-traitants (Thales, Safran, Latécoère…) voient leurs factures fondre
et leurs marges de vente augmenter. Idem pour le secteur du luxe (LVMH) et les produits alimentaires haut-de-gamme : vins et spiritueux
s’exportent très bien aux Etats Unis, en Chine et au Japon.
Le tourisme. Avec la chute du cours de
l’euro, les destinations touristiques européennes sont devenues très
attractives pour les voyageurs étrangers. Grâce à ce coup de pouce, l’UE
est sûre de garder la première place en terme d’accueil des vacanciers.
Une bonne nouvelle pour l’économie européenne : le tourisme
représente plus de 4% du PIB de l’UE.
Les perdants
Les secteurs consommateurs de matières
premières. La baisse de l’euro augmente mécaniquement le coût des matières premières, libellées en dollars. Les entreprrises de construction, gourmandes en carburant et matières premières, sont
pénalisées. Et si récemment, le prix à la pompe est resté plutôt stable, à
terme « la chute de l’euro va renchérir le prix du pétrole pour les européens, donc le coût de l’essence », explique Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.
Le tourisme hors UE. Pour les touristes
européens, partir aux Etats-Unis est devenu moins attractif. Les
compagnies aériennes qui vendent leurs billets en euro et achètent le kérosène en dollars pourraient quant à elles augmenter leurs tarifs pour compenser la hausse du carburant.
La consommation. Avec le prix de l’essence et des biens importés qui augmente, le pouvoir d’achat des consommateurs européens fait grise mine. Une situation encore plus alarmante en France, où la consommation des ménages est le moteur traditionnel de la croissance.
Alex*
est un « gentil ». Ce jeune homme, discret et réservé, est un hacker.
Dans l’univers mystérieux du piratage informatique, hackers et pirates se
partagent la toile. « Les hackers
sont moins nocifs. » explique t-il, « On profite du système sans faire de mal aux gens. Pas comme les
pirates… ». Eux sont là pour « foutre le bordel ». Il faut donc bien faire la différence
entre les deux camps, même si parfois, la frontière est mince. L’informatique,
Alex a appris sur le tas. La plupart du temps sur des sites ou des forums en
anglais. La curiosité l’a amené assez loin, jusqu’au carding, le piratage de carte bancaire. Au fil de ses navigations,
il tombe sur des forums étranges et se familiarise avec le système. « Des sites répertorient des comptes. C’est un
vrai business. » Sur la toile, les plus gros vendeurs proposent près
de 50 000 comptes par jour.
Mafia
Alex
n’a jamais eu de mauvaises intentions. « Si je le voulais, je pourrais vivre de ça, mais je me suis toujours
limité à de petites sommes ». Il prélève 40 à 50 dollars sur chaque compte,
pas plus. Et il ne prend pas à n’importe qui. Il choisit toujours des comptes
Amex, bien fournis. 25 000 dollars minimum. Alex l’assure, il n’a jamais
acheté de comptes, ceux proposés par les vendeurs sur internet. « Derrière tout ça, il y a la mafia »,
explique t-il. Pour trouver des comptes à pirater, rien de plus facile. Il
suffit de traîner du côté des magasins en ligne. « Parfois, j’ai peur en voyant toutes les informations que l’on peut
avoir sur une personne ». Date de naissance, nom et prénom, adresse,
mots de passe… En quelques clics, c’est toute une vie qui peut être réduite à
néant. Les sommes qu’il prélève, Alex les utilisent pour des bricoles. Des
petits achats virtuels, « jamais
physiques, il y a trop de risques ». Il ne revend rien et se contente
de payer ses achats de comptes de téléchargement. Est-ce qu’il n’a pas peur de
se faire prendre ? « Non, je
suis prudent. ». Sur la toile, il ne discute avec personne, ou
presque, se méfie des vendeurs (« Souvent
des pièges tendus par des policiers »). Et depuis quelques temps, il a
arrêté. S’il s’est senti coupable ? « Jamais. Sur la toile, tout ça devient trop virtuel. On n’a pas
conscience que c’est du vol ». Pourtant, l’argent lui est bien réel.
Les victimes du carding aussi.
Chamboulement
dans le rythme scolaire. Dès la rentrée, une centaine de collèges et lycées
expérimenteront un nouvel emploi du temps. Au menu : cours le matin, sport
l’après-midi.
Luc
Chatel, le ministre de l’Education nationale, annonce aujourd’hui le nombre
d’établissements qui expérimenteront un nouveau rythme scolaire. Les cours
seront concentrés le matin, jusqu’à 14h. L’après-midi sera lui réservé aux
activités sportives. Les établissements participent à l’expérience sur la base
du volontariat. S’ils sont peu nombreux à relever le défi pour l’heure, cette
petite révolution dans les emplois du temps pourrait faire des émules.
Quels
sont les avantages de ce nouveau rythme scolaire ?
Des
élèves plus détendus et concentrés en classe. L’objectif de ce nouvel emploi du
temps, c’est de permettre aux élèves de mieux vivre leur scolarité. Le rythme
scolaire des jeunes français est l’un des plus chargé d’Europe, avec peu de
jours de cours, en comparaison de nos voisins allemands ou anglais, mais des
journées très chargées. On ne présente plus les vertus du sport. Rrelaxant et épanouissant, il permet
de renforcer la confiance en soir et d’inculquer des valeurs comme le respect
ou l’esprit d’équipe. Sans oublier que l’activité physique, c’est bon pour la
santé, et que les Français ne bougent pas assez.
L’expérience
a-t-elle déjà été réalisée ailleurs ?
Oui,
depuis quelques années déjà, une dizaine d’établissements scolaires testent la
formule cours le matin – sport l’après midi. Un exemple : le lycée Jean-Vilar
de Meaux, en Saine-et-Marne. Là bas, les jeunes ont cours de 8h30 à 14h, puis
l’après midi c’est voile, lutte, boxe, escalade… A 17h, c’est le retour en
classe pour une heure de soutien. Une expérience qui a fait grimper les
moyennes des lycéens de quelques points.
Ce
nouveau modèle ne plaît pas à tout le monde. Quels sont les problèmes pointés
du doigt ?
Le
souci n°1, selon le principal syndicat des professeurs de sport, c’est le
manque d’infrastructures. La plupart des centres sportifs sont déjà occupés. Parfois,
les trajets pour rejoindre le stade ou la piscine sont plus longs que les cours
de sport eux même. Il va donc falloir investir. Autre problème : le coût. Au moins 5 000€ par établissement. Enfin, il y a aussi le problème de l’encadrement de ces activités sportives.
Selon le ministère, pas question de recruter des professeurs supplémentaires.
Luc Chatel compte sur les partenariats avec les associations locales, et sur
les 3 heures hebdomadaires que tout professeur d’EPS doit à l’union sportive de
son établissement.
Le mois
prochain s'ouvrira conférence nationale sur les rythmes scolaires. Nouvelles
propositions en perspective pour pallier au rythme scolaire trop condensé des
Français. Luc Chatel pourrait s’attaquer aux sacro-saintes vacances. Affaire à
suivre.
Un avion
s’écrase en Libye,
faisant 103 morts et un seul survivant, un enfant de 10 ans. L’airbus de la
compagnie libyenne Afriqiyah s’est écrasé à l’atterrissage à l’aéroport
international de Tripoli. L’avion faisait la liaison entre Johannesburg et
Tripoli. Une enquête va être ouverte pour déterminer les causes de l’accident,
mais la thèse terroriste est d’ors et déjà écartée, a précisé le ministre
libyen des transports.
Une
nouvelle agression dans une école en Chine. 7 enfants et 2 adultes ont été tués et 11 autres blessées ce
matin dans une école maternelle du nord-ouest de la Chine. Le meurtrier s’est
donné la mort. C’est la cinquième attaque en l’espace de quelques mois et ce
malgré le renforcement de la surveillance policières dans les établissements
scolaires.
En France, le parquet de Lyon a fait appel de la condamnation de Toni Musulin
à 3 ans de prison pour le vol de 11,6 millions d’euros fin 2009. Son procès n’a
pas permis de lever le voile sur la disparition de 2,5 millions d’euros. Le
procureur de la République en est persuadé, Toni Musulin n’a pas tout dit. Avec
un 2e procès, le parquet compte mettre la main sur les billets
manquants.
Fin du suspense et des tractations à Londres, c’est David Cameron, le
leadeur du parti conservateur qui s’installe au 10 Dowing Street. Il prend la
tête d’une coalition formée avec l’outsider, Nick Clegg, le nouveau visage des
libéraux démocrates, nommé vice premier ministre. C’est une page qui se tourne
en Angleterre, après 13 ans de règne du Labour.
Un 2e couvercle pour tenter de
boucher la fuite de pétrole qui pollue les eaux du golfe du Mexique. BP a posé
cette nuit un nouveau dôme, plus petit que le premier. Aux Etats Unis, on
commence à s’impatienter, presque un mois après le naufrage de la plate-forme
pétrolière.
Après des mois d’un feuilleton
haletant, le parlement allemand a voté le 7 mai la contribution de 22,4
milliards d’euros au plan d’aide à la Grèce. Un « coup de main » qui
a fait perdre à Angela Merkel la majorité au Bundesrat, la chambre haute du
Parlement. Entre Athènes et Berlin, rien ne va plus.
C’est
un désaveu pour Angela Merkel. Les traits tirés, le visage sombre, la
Chancelière allemande a reconnu lundi une « amère défaite » en
Rhénanie du Nord-Westphalie, où le candidat conservateur démocrate n’a pas su
convaincre. Conséquence : Angela Merkel perd la majorité au Bundesrat, la
chambre haute du Parlement allemand. Les partis de gauche disposent maintenant
des voix nécessaires pour bloquer ses projets, à commencer par la réforme des
impôts et du système de santé. Les électeurs ont non seulement sanctionné le
gouvernement régional, mais surtout l’action du gouvernement de madame Merkel.
Sa gestion de la crise grecque n’est pas
étrangère à cette défaite.
Depuis
le début de la crise grecque, le peuple allemand s’est montré hostile à un plan
d’aide à son voisin méditerranéen. La presse nationale s’est fait le relais de
ce mécontentement. En première ligne, le quotidien populaire Bild Zeitung, pour
qui la Grèce est « malheureusement
un puits sans fond » dans lequel l’opinion allemande ne veut pas jeter
la moindre pièce. Selon un sondage paru le 27 avril pour la chaîne France 24 et
le groupe WELT, 57% des Allemands estiment qu’une aide financière à la Grèce
est une « mauvaise idée ».
La cigale et la fourmi
« Pourquoi payons-nous aux Grecs leurs retraites de luxe ? »,
s’est interrogé en une le journal Bild. Le quotidien le plus lu d’Allemagne
affirme que « beaucoup d’Allemands
peuvent rêver du système des retraites grec ». Si l’Allemagne a traîné
les pieds à aider la Grèce, c’est aussi en raison du décalage qui règne entre
ces deux peuples. Première puissance économique européenne, l’Allemagne est
réputée pour sa discipline économique. Pendant dix ans, les Allemands se sont
serrés la ceinture, jouant à fond la carte de la compétition et des
exportations. A l’inverse, le souci de la productivité et le civisme fiscal ne
sont pas des vertus répandues en Grèce. Le précédent gouvernement (2004-2009) a
étendu le service public, déjà important et inefficace, embauchant 75000
fonctionnaires supplémentaires. Une gestion des finances publiques
calamiteuses, à laquelle s’ajoute la nature clientéliste de la politique
grecque. Depuis des années, les politiciens grecs utilisent l’Etat comme un
moyen d’accorder des faveurs à leurs électeurs. Sans oublier la corruption…
Le magazine allemand Focus affuble
dans une de ses unes la Vénus de Milo d’un doigt d’honneur et assimile la Grèce
à la fraude et au déclin (« Indécrottables :
la ruse des Grecs »). Dès le lendemain, le quotidien de gauche grec I
Nikis riposte avec un drapeau nazi flottant sur la porte de Brandebourg. Les
esprits s’échauffent. Une association de consommateurs grecque appellent même
au boycott des produits allemands. On atteint le summum des tensions lorsque le
vice-Premier ministre Theodoros Pangalos dénonce les critiques de Berlin
vis-à-vis d’Athènes, et évoque l’invasion de 1941 par l’Allemagne nazie et les
dettes accumulées envers la Grèce. Une enquête officielle avait établit en 1997
que le IIIe Reich avait confisqué 580 millions de dollars en or aux banques
centrales des pays occupés, soit 7 milliards d’euros.
L’Allemagne flouée
Cédant
à la pression exercée par ses voisins européens et à celle des marchés, Angela
Merkel a fini par lâcher le morceau. Berlin apportera sa contribution, avec 8,4
milliards d’euros de prêts (sur les 30 milliards accordés par les partenaires
européens). Un échec pour cette figure de la rigueur plus encline à encourager
le serrage de ceinture. La Chancelière n’a pas pour autant omis de poser ses
conditions. L’Allemagne consent à aider la Grèce si et seulement si le
gouvernement grec présente un programme de réductions des déficits publics et
de réformes sur plusieurs années. Condition acceptée, sans assurance qu’elle
soit respectée.
La Grèce est « sauvée », il n’en demeure pas moins que l’Allemagne se
sent flouée. Il y a chez les Allemands le sentiment d’avoir joué le jeu,
d’avoir bon gré mal gré accepter les réformes du marché du travail mises en
place par l’ancien Chancelier Gerhard Schröder. Des sacrifices et des efforts
de modération salariale sans précédent ces dix dernières années. Cette année,
le syndicat IG Metall est arrivé à la table des négociations sans revendication
sur les salaires. Une première dans toute son histoire. En résumé, les
Allemands ont l’impression de s’être « faits avoir », de se serrer la
ceinture depuis une décennie pour finalement reverser le fruit de leurs
sacrifices à leurs voisins, moins rigoureux qu’eux.
La pression des élections
« Madame
No » avait ses raisons pour freiner des quatre fers dans les négociations.
Aux prises avec son propre calendrier national, elle ne perdait pas des yeux le
9 mai, date des élections régionales en Rhénanie-du Nord-Westphalie, province
dirigée par le conservateur Jürgen Rüttgers, membre de la coalition de droite.
Un scrutin crucial pour conserver la majorité au Bundesrat, la Chambre haute du
Parlement Allemand. Angela Merkel a essayé de gagner du temps dans les
négociations avec ses voisins européens, mais sous la pression elle a du lâcher
du lest, acceptant de verser une contribution à la Grèce. Une aide de trop pour
les Allemands, qui ont sanctionné sa gestion de la crise grecque dimanche 9 mai
en votant pour le candidat de l’opposition. Madame Merkel a perdu la majorité,
comme ses espoirs de faire passer ses grands projets sur la fiscalité et la
santé. Ce « tir de sommation » va donner du grain à moudre à la
Chancelière, sur le plan national cette fois. Des rumeurs de remaniement
ministériel circulaient déjà au soir de sa défaite en Westphalie-Rhénanie du
Nord.
Privés de leur
activité, les pêcheurs de Louisiane voient la marée noire s’approcher inexorablement
des côtes. Beaucoup craignent une catastrophe pire que Katrina. Reportage en
Louisiane.
Dans
le port de Venice, en Louisiane, les bateaux sont à quai. Plus question de
prendre la mer depuis que les autorités américaines ont interdit la pêche,
dimanche dernier. L’océan, Jack le guette depuis le ponton. Il essaye de la déceler, cette
marée noire qui se profile à l’horizon et qui lui a fait perdre son gagne-pain.
« C’est un grand désastre »,
déclare t-il, « Je me sens en
colère, triste ». Ils sont des milliers dans ce cas, pêcheurs,
ostréiculteurs, éleveurs de crevettes, tous désemparés par la pollution monstre
qui menace les côtes de l’état de Louisiane. Jeudi soir déjà, les premières
plaques ont échoué dans les marais proches de l’embouchure du Mississipi.
Depuis près de 15 jours et l’explosion d’une plateforme pétrolière dans le
golfe du Mexique, 800 000 litres de pétrole se déversent chaque jour dans
l’océan, malgré les efforts des gardes-côtes et des experts pour contenir la
fuite. « Je ne me reposerai, et
personne ici ne va se reposer tant que la fuite n’est pas colmatée à la source,
la région nettoyée et les gens sortis du pétrin », a affirmé Barack
Obama, qui s’est rendu dimanche en Louisiane pour constater de l’ampleur de la
marée noire. L’état d’urgence et de catastrophe nationale a été déclaré en
Louisiane et dans l’état du Mississipi. Mobiliser pour ne pas reproduire les
erreurs de l’ouragan Katrina. Le président W. Bush s’était alors montré
étonnement passif, abandonnant les victimes à leur triste sort.
BP coupable
Barack
Obama s’est empressé de désigner le coupable du doigt, la compagnie BP qui
exploitait la plateforme Deepwater
Horizon qui a sombré, faisant 11 disparus. « Que les choses soient bien claires : BP est responsable de cette
fuite. BP paiera ». Dans un communiqué de presse publié lundi, British
Petroleum s’est engagé à payer « tous
les coûts nécessaires et appropriés de nettoyage », estimé à 2 ou 3
milliards de dollars. Un dédommagement qui ne tient pas compte de l’impact écologique et
économique de la catastrophe . La région concentre 40% des marais du pays, à
l’écosystème riche et fragile. C’est aussi une zone de pêche florissante.
« En 2005, lorsque Katrina a frappé
la Louisiane, notre activité a été arrêté pendant un an » explique
Clint Guidry, secrétaire de l’Association des pêcheurs de crevettes de
Louisiane (LSA), «mais là, vu l’ampleur
de la catastrophe qui s’annonce, on risque de ne plus travailler pendant cinq à
dix ans, avant que la mer soit complètement nettoyée ».
Le rocker sexagénaire était de retour en France pour un concert à la Cigale (Paris), hier soir. Bilan : un "spectacle" sans paroles, beaucoup de bruits et un public dépité.
On avait rarement vu autant de gens quitter une salle en plein concert. Sur scène, pas un petit groupe de minets encore mal rodés. Non, le grand Lou Reed, rocker star des années 70, qui faisait son grand retour sur une scène parisienne. Pour l'occasion, l'Américain a cru bon de réadapter son Metal Machine Music, une expérience assourdissante et bruitiste réalisée en 1975. L'album avait été retiré des ventes au bout de trois semaines, après les retours déçus des fans. Et bien Lou Reed aurait du retenir la leçon, mais non, hier soir, il a resservi sa partition, au plus grand désarrois des fans de Perfect day ou de Walk on the wild side. Résultat, une expérience sonore incompréhensible, des heures de bruits sans pause ni rythme, une "oeuvre" opaque et inaccessible pour la grande majorité du public ce soir là. Y compris pour les fans. "Cela fait 36 ans que je suis fan de Lou Reed. Je n'ai jamais entendu ça", déclare l'un des spectateurs. "C'est grotesque", lâche un autre en quittant la salle. Nous avons tenu une heure et quart avant de quitter, nous aussi, la salle, comme beaucoup de déçus. Et pour cause, il s'agissait du dernier concert de Lou Reed en France. Les fans espéraient pouvoir reprendre le refrain des chansons qu'ils connaissent. Ils n'ont pas eu cette chance.
Pour vous faire une idée, voilà un extrait de Metal Music Machine :
Depuis 5 jours,
c’est une Pologne unie que l’on voyait à l’écran. Encore aujourd’hui, la foule
se presse à Varsovie pour rendre hommage au président et pourtant, la polémique
enfle en Pologne. En cause : le choix rendu public hier par l’archevêque
de Cracovie d’enterrer le couple présidentiel à Wawel, dans l’ancienne capitale
de la Pologne. Or, Wawel, c’est le « Panthéon » polonais, où reposent
les héros de la nation, les rois et les poètes. Pour un grand nombre de
polonais, hors de question d’y enterrer le président.
Hier soir, un
demi-millier de personnes ont manifesté à Cracovie. Sur leurs banderoles, une
question : « Etes-vous sûr que Kaczynski soit l’égal des rois de
Pologne ? ». Sur Facebook, un groupe intitulé « Non à
l’inhumation de Kaczynski à Cracovie !» a déjà réuni 30 000 membres.
Aujourd’hui, c’est le plus grand cinéaste polonais, Andrzej Wajda, qui a appelé
l’Eglise à (je cite) « retirer cette décision hautement déplacée, prise à
la hâte, au moment du deuil. »
Des
manifestations contre sa « panthéonisation » express ont eu lieu
aujourd’hui dans le pays. L’unité nationale semble n’être qu’un lointain souvenir.
L'avion qui transportait le président polonais, Lech Kaczynski, ainsi qu'une bonne partie de l'élite du pays s'est crashé ce matin près de Smolensk (Russie). Il n'y a pas de survivants.
La Pologne frappée par une tragédie. Le président polonais Lech Kaczynski est mort dans un accident d'avion ce matin, alors qu'il se rendait à Katyn pour une cérémonie en hommage aux milliers de polonais massacrés en 1940 par l'armée russe.
Selon le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, "l'avion a accroché des arbres, il s'est écrasé et a pris feu". On ne connaît pas pour l'heure les raisons du crash, mais les conditions météo étaient mauvaises et un épais brouillard recouvrait Smolensk (dans l'ouest de la Russie) ce matin. Aucun passager n'a survécu, selon le gouverneur de la région, Sergueï Antoufiev, et l'agence de presse polonaise PAP. Parmi les passagers, le président polonais, sa femme, ainsi que le chef d'état-major, le vice-ministre des affaires étrangères et le gouverneur de la banque centrale de Pologne. Une centaine de victimes, parmi l'élite polonaise.
Un malheur inimaginable
Lech Walesa, l'ancien président polonais s'est montré bouleversé à l'annonce de la nouvelle : "Jésus, Sainte Marie, c'est une tragédie inimaginable, un malheur inimaginable". "Il y a 70 ans à Katyn, les Soviétiques ont éliminé les élites polonaises. Aujourd'hui l'élite polonaise y a péri, alors qu'elle se rendait pour rendre hommage aux Polonais tués" en 1940.
Bronislax Komorowski, président de la Diète, la chambre basse du parlement polonais, assurera les fonctions de chef de l'Etat, jusqu'à l'élection présidentielle, prévue cet automne. Une réunion d'urgence du Conseil des ministres polonais doit se tenir à Varsovie dès que possible, a annoncé le porte-parole du gouvernement. Le Premier ministre, Donald Tusk, et les ministres de son gouvernement sont en route pour la capitale, a-t-il ajouté.
Un individu armé s’est introduit ce matin dans un lycée de Strasbourg. L’homme cagoulé a fait irruption dans une salle de classe et a tiré vers le plafond sans faire de blessé. Il a ensuite pris la fuite. Selon des témoins, l’agresseur portait une arme factice. Aucune douille ni trace d’impact n’ont été trouvé. Le lycée Jean Monnet n’est pas connu pour des faits de violence. L’enquête est en cours.
Deux jours après le double attentat de Moscou, la Russie est à nouveau frappée par une attaque terroriste. Deux bombes ont explosé ce matin devant un commissariat du Daguestan, république instable du Caucase russe, faisant 12 morts. Le président Dmitri Medvedev a déclaré que ces actes, maillons « d’une même chaîne » ne le feront pas céder à la « panique ».
La Belgique ne veut pas de la burqua. Les députés ont adopté aujourd’hui en commission un projet de loi visant à interdire le port du voile intégral. Si la Chambre confirme ce vote, la Belgique deviendra le premier pays d’Europe à bannir le voile intégral dans les lieux publics. En France, la classe politique est très divisée sur ce dossier sensible. Hier, le Conseil d’Etat a remis un avis très réservé, indiquant qu’une interdiction intégrale de la burqua irait à l’encontre de plusieurs principes fondamentaux de la Constitution.
Les Etats Unis engagent 1,15 milliard de dollars pour Haïti. C’est l’annonce faite aujourd'huii par la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, lors de la conférence des donateurs à l’ONU. Cet argent sera affecté au plan de reconstruction du gouvernement, évalué à 3,8 milliards de dollars pour renforcer l’énergie, la santé, la sécurité et la gouvernance de l’île, dévastée par un séisme le 12 janvier.
Entre Endemol et la dame au chapeau, le divorce est consommé. Geneviève de Fontenay a annoncé cet après-midi qu’elle attaquait aux Prudhommes la société qui produit le concours Miss France pour « rupture de contrat de travail sur le plan de l’éthique et de la morale ». Elle n’a pas supporté que l’ex-Miss Paris participe à l’émission de télé réalité La Ferme Célébrités. Kelly Bochenko avait été déchue de son titre pour ses photos osées publiées dans Entrevue. Geneviève reprend donc sa liberté et a annoncé la création d’un nouveau concours de miss régionales et nationales en janvier 2011.