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CBNEWS
8 juin 2010

La chute de l’euro dope les exportations mais rogne la consommation

En atteignant les 1,19 dollar lundi, l’euro est tombé à son plus bas niveau depuis 4 ans. Un décrochage rapide qui inquiète les économistes mais qui fait aussi des heureux. Le point sur les grands gagnants et les vrais perdants de la chute de l’euro.

Les gagnants

· L’économie européenne dans son ensemble. Pour les pays dont la croissance est tirée par le commerce extérieur, comme l’Allemagne, l’Italie ou la France, la chute des cours de l’euro est une aubaine. Le mécanisme, appelé effet de change, est simple : «Lorsque l'euro baisse, un dollar payé par un client donne à Airbus plus d'euros, ce qui fait mécaniquement augmenter les profits», décrypte Christian Blot, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques. Les experts estiment qu’une baisse de l’euro de 10% provoque une hausse de 0,2 point du produit intérieur brut (PIB).

  • L’aéronautique, la défense et le secteur du luxe. Toutes les entreprises qui fabriquent localement mais facturent en dollars peuvent se frotter les mains. EADS, sa filiale Airbus et leurs sous-traitants (Thales, Safran, Latécoère…) voient leurs factures fondre et leurs marges de vente augmenter. Idem pour le secteur du luxe (LVMH) et  les produits alimentaires haut-de-gamme : vins et spiritueux s’exportent très bien aux Etats Unis, en Chine et au Japon.

  • Le tourisme. Avec la chute du cours de      l’euro, les destinations touristiques européennes sont devenues très      attractives pour les voyageurs étrangers. Grâce à ce coup de pouce, l’UE      est sûre de garder la première place en terme d’accueil des vacanciers.      Une bonne nouvelle pour l’économie européenne : le tourisme      représente plus de 4% du PIB de l’UE.

Les perdants

  • Les secteurs consommateurs de matières premières. La baisse de l’euro augmente mécaniquement le coût des matières premières, libellées en dollars. Les entreprrises de construction, gourmandes en carburant et matières premières, sont      pénalisées. Et si récemment, le prix à la pompe est resté plutôt stable, à      terme « la chute de l’euro va renchérir le prix du pétrole pour les européens, donc le coût de l’essence », explique Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.

  • Le tourisme hors UE. Pour les touristes européens, partir aux Etats-Unis est devenu moins attractif. Les      compagnies aériennes qui vendent leurs billets en euro et achètent le kérosène en dollars pourraient quant à elles augmenter leurs tarifs pour compenser la hausse du carburant.

  • La consommation. Avec le prix de l’essence et des biens importés qui augmente, le pouvoir d’achat des consommateurs européens fait grise mine. Une situation encore plus alarmante en France, où la consommation des ménages est le moteur traditionnel de la croissance.

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Commentaires
S
Bonjour à tous !<br /> Félicitation pour le blog et vos billets, je vous souhaite une bonne continuation et une bonne année 2011.
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