Chatel planche sur un nouveau rythme scolaire
Chamboulement
dans le rythme scolaire. Dès la rentrée, une centaine de collèges et lycées
expérimenteront un nouvel emploi du temps. Au menu : cours le matin, sport
l’après-midi.
Luc
Chatel, le ministre de l’Education nationale, annonce aujourd’hui le nombre
d’établissements qui expérimenteront un nouveau rythme scolaire. Les cours
seront concentrés le matin, jusqu’à 14h. L’après-midi sera lui réservé aux
activités sportives. Les établissements participent à l’expérience sur la base
du volontariat. S’ils sont peu nombreux à relever le défi pour l’heure, cette
petite révolution dans les emplois du temps pourrait faire des émules.
Quels
sont les avantages de ce nouveau rythme scolaire ?
Des
élèves plus détendus et concentrés en classe. L’objectif de ce nouvel emploi du
temps, c’est de permettre aux élèves de mieux vivre leur scolarité. Le rythme
scolaire des jeunes français est l’un des plus chargé d’Europe, avec peu de
jours de cours, en comparaison de nos voisins allemands ou anglais, mais des
journées très chargées. On ne présente plus les vertus du sport. Rrelaxant et épanouissant, il permet
de renforcer la confiance en soir et d’inculquer des valeurs comme le respect
ou l’esprit d’équipe. Sans oublier que l’activité physique, c’est bon pour la
santé, et que les Français ne bougent pas assez.
L’expérience
a-t-elle déjà été réalisée ailleurs ?
Oui,
depuis quelques années déjà, une dizaine d’établissements scolaires testent la
formule cours le matin – sport l’après midi. Un exemple : le lycée Jean-Vilar
de Meaux, en Saine-et-Marne. Là bas, les jeunes ont cours de 8h30 à 14h, puis
l’après midi c’est voile, lutte, boxe, escalade… A 17h, c’est le retour en
classe pour une heure de soutien. Une expérience qui a fait grimper les
moyennes des lycéens de quelques points.
Ce
nouveau modèle ne plaît pas à tout le monde. Quels sont les problèmes pointés
du doigt ?
Le
souci n°1, selon le principal syndicat des professeurs de sport, c’est le
manque d’infrastructures. La plupart des centres sportifs sont déjà occupés. Parfois,
les trajets pour rejoindre le stade ou la piscine sont plus longs que les cours
de sport eux même. Il va donc falloir investir. Autre problème : le coût. Au moins 5 000€ par établissement.
Enfin, il y a aussi le problème de l’encadrement de ces activités sportives.
Selon le ministère, pas question de recruter des professeurs supplémentaires.
Luc Chatel compte sur les partenariats avec les associations locales, et sur
les 3 heures hebdomadaires que tout professeur d’EPS doit à l’union sportive de
son établissement.
Le mois
prochain s'ouvrira conférence nationale sur les rythmes scolaires. Nouvelles
propositions en perspective pour pallier au rythme scolaire trop condensé des
Français. Luc Chatel pourrait s’attaquer aux sacro-saintes vacances. Affaire à
suivre.