La polémique Saez
Vous en avez marre des polémiques, en voilà une,
encore. En cause, la pochette du nouvel album de Damien Saez, intitulé
J’accuse, comme la lettre qui sort le 29 mars. Son nom ne vous dit rien ?
Damien Saez est un artiste de rock français du genre « engagé »,
c'est-à-dire en colère contre tout le monde, et surtout contre la société de
consommation qu’il s’évertue à dénoncer par vers interposés. Il sort son 7e
album et côté son, ça donne ça / SONORE/
C’est quoi l’objet de la polémique dans tout
ça ? La pochette de l’album, du photographe Jean-Baptiste Mondino. Et on y
voit quoi : une Marylin Monroe sans les rondeurs, à poil dans un
caddie. On se demande bien comment elle est tombée là…
Damien Saez, qui est à l’origine de la mise en scène, explique que c’est une
critique de la société de consommation. Du coup, on comprend mieux le caddie...
Mais tout ça, c’était avant le drame. Avant que l’Arpp ne passe par là. Ce nom
ne vous dit rien ? L’Arpp, c’est le petit nom de l’Autorité de
régularisation professionnelle de la publicité. Ca ne lui a pas plu du tout,
cette Marylin dans un caddie, et ni une ni deux, elle a sévit en
OUUUUUUH,
en envoyant une lettre au musicien français pour lui dire qu’elle juge cette
image « dégradante pour la nature
humaine ». Surtout qu’à regarder cette fille toute nue dans un caddie,
on pourrait la prendre pour un rosbif en promo.
Zouh, la photo est censurée, cachez moi ce sein que je ne saurai voir. Bon, et
quoi de neuf dans tout ça ? Et bien, derrière le côté provoc’ du cliché,
il y avait une volonté : faire réagir mais surtout, faire REFLECHIR.
Alors je sais, ça n’est pas facile lorsque l’on est planté devant la Ferme des
Célébrités, mais on peut tenter le coup.
Cette femme dans ce caddie, c’est vous, c’est moi (en un peu mieux foutue,
d’accord), qui sert d’appât pour des millions de consommateurs. Alors oui,
c’est provoc, oui c’est un peu maladroit, mais est-ce pire que toutes ces pubs
où des filles se trimballent à poil pour vendre un yaourt ? J’en doute.
Réfléchir, voilà encore la meilleure arme contre la bêtise. Dommage que les
maîtres censeurs ne le fassent pas plus souvent. Comme le dit Damien Saez,
« L’homme ne descend pas du singe,
il descend plutôt du mouton ». Là-dessus, on veut bien le croire…